Le consentement peut-il être réel lorsqu’une personne est amoureuse ?

Certaines personnes pensent que, parce qu’elle altère les capacités de raisonner, la passion amoureuse rend caduque la notion de consentement. Que dire d’une personne qui consent aux amours pluriels parce qu’elle est follement amoureuse ? Est-ce encore du consentement ?

Je pense que répondre « non » à cette question, c’est adopter une définition trop étroite de la notion de « consentement ». Accepter que son amoureux vive d’autres relations amoureuses peut certes avoir des conséquences très importantes sur la vie des gens, mais il en va de même avec d’autres grandes décisions : quitter son travail pour rejoindre son amoureux, avoir des enfants, etc. Si l’on veut respecter le consentement de son amoureux, faut-il attendre qu’il ne soit plus follement amoureux avant d’accepter qu’il quitte son travail et vienne nous rejoindre ? avant de faire des enfants ensemble ? Et même si l’on admettait cela, à quoi pourrait-on reconnaître que l’amoureux n’est plus follement amoureux ?

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