D’après le Petit Robert, l’égoïsme est « un attachement excessif à soi-même qui fait que l’on subordonne l’intérêt d’autrui à son propre intérêt ». Il est synonyme d’individualisme sous son sens péjoratif : « PEJ. Tendance à ne vivre que pour soi ». Bref, l’idée est que les amoureux pluriels ne prendraient pas assez en compte l’intérêt d’autrui.
Pourquoi une telle accusation ? Il s’agit à mon avis d’un doute sur les capacités d’engagement et d’implication dont feraient preuve les amoureux pluriels. L’image est celle d’un amoureux pluriel qui délaisse ses partenaires amoureux lorsque ceux-ci vivent des périodes difficiles, sachant qu’ils peuvent de toute façon compter sur d’autres personnes. Une telle marque d’égoïsme n’est éventuellement possible que pour les amoureux pluriels qui ne cherchent pas à construire des relations amoureuses stables et durables. Pour tous les autres amoureux pluriels, dont je fais partie, cela est tout simplement impossible. Mieux, il n’est pas rare de rencontrer des amoureux pluriels dont la valeur « solidarité » est centrale dans leur vie. Comme il est plus facile d’accompagner quelqu’un qui va mal à plusieurs que seul, les amours pluriels les aide à vivre cette valeur !