Un monde sans père ni mari (documentaire) Critique de Télérama (Marc Belpois, 11/08/2001, TT) : Une bonne claque à quelques idées reçues, voila l’effet produit par l’observation des mœurs du sympathique peuple Moso. Pensez donc, cette ethnie chinoise nichée à 3000 mètres d’altitude sur les contreforts de l’Himalaya ignore royalement l’un des fondements de nos sociétés : le mariage. Et ne s’en porte pas plus mal. Pas question pour deux amoureux de fonder une relation exclusive, encore moins de partager le même toit, de toute façon les Moso refuse catégoriquement de se jurer fidélité. Ici la liberté sexuelle est de rigueur et la jalousie, considérée comme une maladie honteuse.Sur le papier, on peut franchement douter du fonctionnement heureux des coutumes Moso. A l’image, il faut reconnaître qu’une étonnante joie de vivre s’affiche sur tous les visages, notamment lorsque les villageois évoquent les « visites furtives », expression joliment imagée pour désigner la venue nocturne et discrète des hommes dans le lit de l’une de leurs compagnes. Les femmes sont-elles soumises, reléguées au rang de simples objets sexuels ? Pas du tout, elles bénéficient au sein de cette société exclusivement matriarcale d’un prestige remarquable. « Et puis, au moins, affirme une villageoise, les relations entre hommes et femmes reposent sur les sentiments et non sur les richesses et les biens. » Vu comme ça… Extrait de 13mn (Dailymotion) Documentaire complet (43mn) (350 Mo) |